Aide à l’Installation Macron tâtonne autour de la transmission

L’idée est venue de la Bretagne et de ses prêts d’honneur agricoles, mis en place en 2016, par la Région. Sans intérêt et sans garantie personnelle, ces prêts pouvant varier de 20 000 à 50 000 € sur une période de 5 ans, donnent la possibilité au porteur de projet de différer ses remboursements de 1 à 3 ans. Seulement ils n’intègrent pas le volet de la transmission.

D’où la réflexion relancée par le chef de l’État, à l’occasion d’un échange, le 7 août 2017, à l’Élysée, avec Jeunes agriculteurs. L’idée serait d’aider le cédant à transmettre, et de l’inciter financièrement à continuer à moderniser son exploitation durant les dernières années avant son départ à la retraite.

Financé par le plan d’investissement

Selon Jérémy Decerle, le président de JA, un nouveau dispositif d’incitation est effet nécessaire. « Il pourrait être en partie financé par le plan d’investissement de 5 milliards d’euros », a déclaré Jérémy Decerle, à l’issue de l’entretien. L’échange doit se poursuivre avec l’Élysée et notamment la conseillère agricole du Président.

JA entend porter sa mesure phare, déjà présentée en juin au ministre de l’Agriculture : la déduction pour la transmission et l’installation (DPTI), une solution jusqu’ici écartée, en raison de son coût. Son principe : durant les cinq dernières années avant la transmission, le cédant place de l’argent défiscalisé sur un compte. Au moment de la transmission, il récupère un tiers de cet argent, les deux tiers restants sont laissés à la disposition du repreneur qui a alors 10 ans pour les lui rembourser.